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Depuis sa très coûteuse restauration achevée en 2013, Lalla Bouna brille de nouveau de tous ses éclats. « Lalla Bouna » est le nom local de la basilique de Saint-Augustin d’Annaba, l’un des édifices-phares de l’Algérie. Consacrée en mars 1900, pendant l’époque coloniale, la basilique à la façade blanche et bleue et d’inspiration néo-mauresque, surplombe du haut d’un promontoire la ville d’Annaba, la quatrième métropole algérienne
Photo : La basilique de Saint-Augustin à Annaba en Algérie.© De Agostini/S. Boustani - Getty
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La basilique de Saint-Augustin à Annaba, Algérie
Le site comprend outre la basilique, une bibliothèque, un monastère et une maison d’accueil. L’ensemble est dédié à saint Augustin qui fut, de 396 à 430 ap. J.-C., évêque de la ville, connue sous le nom d’Hippone dans l’Antiquité. Les Algériens sont fiers de compter l’évêque d’Hippone parmi les leurs. Berbère par sa mère, sainte Monique, celui-ci demeure l’un des théologiens les plus influents du christianisme : un des quatre pères de l’Eglise latine et docteur de l’Eglise.
Photo : La basilique Saint-Augustin à Annaba après sa rénovation, 19 octobre 2013. © Farouk Batiche - AFP
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La basilique de Saint-Augustin à Annaba, Algérie
C’est en 1839 que Monseigneur Dupuch, évêque d’Alger, admirateur de saint Augustin et grand amoureux d’Hippone, lança l’idée de redonner à la ville antique sa gloire d’antan en y faisant construire un monument à la hauteur de son prestige. Le chantier ne commença que bien plus tard, au cours du dernier quart du XIXe siècle. Construite entre 1881 et 1900 au moyen de matériaux tirés exclusivement du sol algérien, la basilique est considérée comme un creuset culturel inestimable, symbole du dialogue islamo-chrétien. Elle était visitée chaque année par 18 000 touristes, chercheurs ou curieux, et près de 1 000 pèlerins chrétiens.
Photo : Le baptistère de la basilique chrétienne des ruines romaines de la région d’Annaba en Algérie.© De Agostini/G. Dagli Orti
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La basilique de Saint-Augustin à Annaba, Algérie
Sévèrement mise à mal par les outrages du temps, la basilique fut fermée au public au début des années 2000. Les travaux de restauration, financés principalement par l’Algérie et la France, ont duré trente-deux mois et ont permis à ce joyau historique de l’est-algérien de retrouver toute sa magnificence. Il compte parmi ses bienfaiteurs, entre autres, le pape émérite Benoît XVI qui a contribué au financement de la restauration à titre personnel. La basilique a été réouverte au public en grande pompe en octobre 2013.
Photo : L’intérieur de la basilique après rénovation. © AFP / Farouk Batiche - Getty