Les juges enquêtent sur un système de rétrocommissions sur des ventes d’armes avec le Pakistan et l'Arabie saoudite ayant servi à financer la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995. Nicolas Sarkozy était ministre du Budget et porte-parole de la campagne. Le 12 juin 2014, les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire ordonnent le renvoi en correctionnelle de Nicolas Bazire, l’ancien directeur de cabinet de Balladur , Thierry Gaubert, l'ancien conseiller au ministère du Budget de Nicolas Sarkozy, Renaud Donnedieu de Vabres, ancien conseiller de François Léotard à la Défense, et les hommes d'affaires libanais Ziad Takieddine et Abdul Rahman El-Assir. Ils devaient comparaître pour « abus de biens sociaux, complicité et recel ». La Cour de cassation a ordonné le 10 février 2016 un réexamen par la chambre de l’instruction de la cour d'appel de Lyon de cette affaire.
Le 16 février 2016, Nicolas Sarkozy est mis en examen pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. Les comptes de campagne auraient été truqués pour dissimuler l’explosion du plafond légal des dépenses de 22,5 millions d’euros. La société de communication Bygmalion avait mis en place un système de surfacturations. Elle était chargée d’organiser les meetings de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Au total, le dépassement des frais du plafond des frais de campagne s’élèverait donc à près de 30 millions d’euros.
L’Elysée, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, a conclu des contrats, sans appel d'offres, avec neuf instituts de sondages, notamment avec la société Publifact de Patrick Buisson alors conseiller du président. Début février 2016, plusieurs proches de Nicolas Sarkozy ont été mis en examen, notamment Claude Guéant, l’ancien secrétaire général de l’Elysée et Emmanuelle Mignon son ex-directrice de cabinet.
Nicolas Sarkozy aurait eu un rôle controversé, en juillet 2008, dans l’arbitrage entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais sur la revente de la société Adidas. L'homme d'affaires a reçu 403 millions d’euros. Les juges enquêtent sur l’entourage de Nicolas Sarkozy. Ses agendas saisis lors de l’affaire Bettencourt ont révélé qu’il avait reçu à plusieurs reprises Bernard Tapie à l’Elysée. Christine Lagarde, ancienne ministre de l’économie de Nicolas Sarkozy, a été mise en examen en août 2014 pour « négligence » dans l’utilisation des fonds publics.
Des juges enquêtent depuis avril 2013 sur des accusations de financement de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy par le régime libyen de Mouammar Kadhafi.
Nicolas Sarkozy a bénéficié d’un non-lieu après sa mise en examen dans le volet « abus de faiblesse de l’affaire ». Ses agendas, saisis lors de l’enquête, ne lui ont pas été restitués à ce jour.
La mise sur écoute de Nicolas Sarkozy et de son avocat, Me Thierry Herzog, lors de l’enquête sur le supposé financement libyen de la campagne de 2007, révèle que Nicolas Sarkozy utilisait un téléphone secret au nom de Paul Bismuth. Les écoutes de cette ligne secrète vont mettre en évidence une tentative d'intervention auprès du haut magistrat, Gilbert Azibert. Nicolas Sarkozy a tenté d’obtenir auprès de ce dernier, des informations couvertes par le secret professionnel dans l’affaire Bettencourt, en échange d’une affectation à Monaco. L’ancien président est mis en examen le 2 juillet 2014 pour « trafic d’influence et corruption active ». La Cour de cassation a validé le 22 mars 2016, l’ensemble de ces écoutes. Cette décision ouvre la voie à un procès et compromet les ambitions politiques de Nicolas Sarkozy.
Les juges du pôle financier de Paris enquêtent depuis 2014, sur trois voyages en jets privés effectués par Nicolas Sarkozy et facturés à la société Lov Group, appartenant à son ami Stéphane Courbit. L’enquête est close depuis novembre 2015, l’ancien président de la République n’a pas été mis en examen.
Les juges enquêtent depuis 2012 sur d’éventuelles rétrocommissions versées en France lors de la vente de 45 hélicoptères au Kazakhstan en 2010, pendant la présidence de Nicolas Sarkozy. Le 4 avril 2012, Tracfin avait signalé au Parquet de Paris des mouvements de fonds suspects – plus de 300 000 euros – sur les comptes de Jean-François Etienne des Rosaies, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. L'ancien président est soupçonné d'avoir fait pression en 2011 sur le Sénat belge, à la demande du président kazakh, Nursultan Narzerbaiev, pour adoucir le sort judiciaire de trois oligarques kazakhs poursuivis en Belgique.
Un non-lieu général a été prononcé le 9 septembre 2015, dans l'affaire des pénalités imposées à Nicolas Sarkozy, mais payées par l'UMP, pour le dépassement de son plafond de dépenses de campagne en 2012. Dans cette affaire, l'ancien président de l'UMP, Jean-François Copé, avait été mis en examen pour abus de confiance, tout comme l'ex-trésorière du parti, Catherine Vautrin. Nicolas Sarkozy avait été placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté.